Guillaume Colombo alias Giom Vom Birgitta, artiste et artisan potier
Convaincu que la manière dont on habite le monde est une grande partie de l’épanouissement personnel, Guillaume Colombo a fait le choix il y a quelques années de troquer son activité salariée pour se lancer à son compte sous une double casquette : conseiller et artisan potier. En réinventant son rapport aux autres en même temps que son activité, il a fait sien l’adage selon lequel « Le plus grand échec est de ne pas avoir le courage d’oser ».
Giom Von Birgitta, créature hybride
C’est à Motoco que Guillaume, en parallèle à son activité de conseiller dans le tourisme, a installé son atelier de potier. Après une formation en 2017 et 2018 et un long apprentissage de la terre qui allait devenir sa matière première, il continue d’évoluer dans sa pratique et la recherche d’un équilibre. Sa motivation ? Avoir le choix de ses projets, ne plus faire la course aux appels d’offres, revoir ses aspirations, pour être plutôt que faire.
Ainsi est né Giom Vom Birgitta : une signature et une marque, mais aussi l’assumation d’une envie de progresser personnellement, humblement et à son rythme. Et la conviction que la peur de l’échec ne doit pas être un frein : « même si ça ne fonctionnait pas, même si je me plantais, derrière j’étais capable de rebondir ».
La poterie : la rencontre du sur-mesure et de l’inspiration
Son quotidien d’artisan, Giom le partage entre création personnelle et réalisation de commandes, pour des entreprises ou des particuliers. Il attache alors une importance toute particulière à la personnalisation des objets qui prennent forme entre ses mains, pour les faire correspondre à leurs destinataires : formes, couleurs, aspect, sont fonction de leurs besoins mais aussi de leur univers.
Et lorsqu’il s’éloigne de l’artisanat, c’est pour laisser place à ses intuitions et aux expérimentations plus personnelles, donnant vie à des œuvres qui se détachent de l’aspect fonctionnel, « qui ne répondent à aucun besoin concret si ce n’est celui d’exister. »
La recherche de sens, Giom la mène aussi dans des réflexions d’actualité, comme celles de l’écologie : c’est ainsi que récemment, une campagne de crowd-funding (appel aux dons en ligne en échange de compensations) lui a permis d’investir dans une boudineuse-désaéreuse, un appareil servant à recycler la terre usée pour limiter les déchets, et l’utilisation de terre neuve.
Raconter son histoire : communiquer pour partager
De l’aveu de Guillaume Colombo, un parcours de créateur est empli de doutes : ce sont les petites réussites et la reconnaissance des autres qui le font avancer au jour le jour.
C’est pourquoi il est pour lui primordial « d’emmener les gens dans son intimité », partager son univers en même temps que ses créations. C’est ainsi qu’il communique, en s’adressant à son public sans rien cacher de sa personnalité et de ce qui nourrit son travail, affirmant que :
« quand on est créateur, notre manière de voir le monde et de se poser en regard du monde est aussi une spécificité qu’il faut accepter ».
Sans aucun doute, cette franche honnêteté et sa façon de partager font partie de sa marque, et lui permettent, en plus de la qualité de ses créations, de toucher son cœur de cible et peu à peu le développer.
Habiter le monde à sa manière
Sensibilité, générosité, audace et confiance : voici donc les ingrédients de la réussite selon Guillaume Colombo.
Adaptabilité aussi puisque comme tout le monde, il a vu son quotidien chamboulé par les mesures de confinement liées à la crise sanitaire. L’important a alors été de savoir ne pas s’arrêter, se concentrer sur ce qu’il était possible d’avancer, avant de pouvoir retrouver rythme et cadre habituels. Et profiter du temps libéré pour continuer à expérimenter dans sa pratique, sans rompre le lien qui l’attache aux autres et à son territoire.
Les mains pleines de terre et les pieds sur terre, un bel exemple de cheminement vers l’épanouissement !